Fauve de Bourgogne
Pays d'origine : France
Créateur : Albert RENARD (89 La-Celle-Saint-Cyr)
Ascendance : lapins fauves régionaux
Importance : extrêmement
répandue - la race la plus élevée en France.
Standard adopté le 22 avril 1914 par la Société
Française de Cuniculiculture,
et homologué le 31 octobre 1919 par la Fédération
Nationale des Sociétés d'Aviculture de France.
Club de race national officiel : CFELFB - Club
Français des Éleveurs de Lapins Fauves de Bourgogne
Historique et généralités
Le Fauve de Bourgogne n'est pas une race nouvelle, objet d'une mode passagère ; il est tout au contraire fort anciennement connu. On trouve de bonne heure, en Bourgogne, un gros lapin roux élevé de préférence à tout autre pour ses qualités de rusticité et de précocité, ainsi que pour la finesse de sa chair. Le Fauve était déjà la teinte caractéristique dominante, mais beaucoup de sujets étaient marqués de blanc au cou, à la tête, aux pattes ; les vieux Bourguignons n'avaient nul besoin d'une teinte uniforme. Ils recherchaient un gros lapin râblé, rustique, "sans histoire", donnant rapidement un bon poids de viande. Le Fauve de Bourgogne leur apportera tout cela.
Cependant, comme l'irrégularité de sa couleur le faisait écarter de certains clapiers d'amateurs, les éleveurs entreprirent et réussirent la tâche de le doter d'une fourrure et d'une teinte de qualité. Parmi ces éleveurs, il faut citer M.RENARD de la Celle Saint-Cyr à qui revient le mérite d'avoir fait d'un peuplement de terroir une race bien caractérisée : le Fauve de Bourgogne.
Dans un numéro de "l'Acclimatation" en 1919, A. RENARD trace l'histoire du Fauve de Bourgogne avec précision. Il nous rappelle ce qui a déjà été dit puis précise la localisation de départ de la race : "Son aire géographique est assez fréquemment dans la Bourgogne, à partir de Dijon, dans la Côte d'Or, il ne se voit dans la Nièvre que jusqu'à Clamecy, pour ensuite entrer dans l'Yonne où on le rencontre plus communément que partout ailleurs, mais ne dépasse guère la ligne des départements de l'Yonne et de l'Aube, et en bon voisin, il laisse cette partie de la Champagne à son frère l'"Argenté". Depuis, le Fauve de Bourgogne s'est répandu beaucoup plus loin : dans toute la France et à l'étranger (Italie, Belgique, Suisse).
Le rôle des obtenteurs de la race comme A. RENARD a été de capter dans un peuplement primitif des animaux d'un type particulier pour en assurer ensuite, grâce à un tri sévère et à des accouplements appropriés, une reproductibilité aussi régulière que possible dans la descendance, tout en améliorant au fil des générations certains traits.
A partir de là, nous pouvons imaginer qu'une telle situation originelle du peuplement cunicole a pu apparaître un peu partout dans le monde et être sélectionnée. C'est ce qui s'est passé au début du siècle lors du développement aux USA de la race dite Néo-Zélandais roux ; cette race est issue de peuplements de terroir de teinte fauve (Golden Fawn) comparables aux lapins fermiers Bourguignons. Les résultats obtenus au cours des premières approches sélectives établissent de façon certaine la parenté biologique étroite des deux populations, Bourgogne et Néo-Zélandais, d'origines géographiques différentes.
Jacques ARNOLD (Les Cahiers du Conservatoire).
Caractéristiques essentielles à rechercher
Poids idéal compris entre 4 kg et 4,500 kg.
Corps ramassé et massif.
Développement musculaire puissant, ferme et serré.
Le râble est très épais et les épaules puissamment développées.
La ligne dorsale est légèrement bombée.
La tête forte, large, ronde et non busquée est bien collée au corps.
Oreilles robustes et suffisamment épaisses.
Fourrure dense et assez lustrée.
Couleur fauve roux intense et pure, très uniforme. Les sujets ayant la région
des aines d'un fauve intense sont à préférer.
Profondeur de couleur (sous-couleur) de tonalité fauve un peu atténuée
descendant le plus profondément possible.